Le portrait, ce n’est pas uniquement notre reflet dans un miroir, notre enveloppe externe. Notre corps est simplement une barrière entre l’extérieur et l’intérieur ;le public et le privé. Notre vrai portrait ineffaçable et immuable se trouve en nous. Nos gènes, notre groupe sanguin, le motif de l’iris, les empreints digitales nous identifient et nous trahissent. C’est notre portrait biologique. Les autorités s’en servent pour mieux nous contrôler, nous identifier ou, soyons positifs, nous protéger. La médecine s’en sert pour sauver des vies et guérir certaines maladies. Nous sommes mieux protégés, mais nous sommes mieux contrôlés. Nous perdons une partie de notre intimité et notre liberté. En quelque sorte nous sommes mis à nu. Ça fait peur quelque part. Et si bientôt notre cerveau pouvait être lu et contrôlé, pour mieux nous protéger ? De qui ? De nous-mêmes ? Cela sera le début de la fin.
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